25 février 2025. Le Président de notre (ancien?) allié américain annonce la mise en place d’un visa « Gold Card« . Grosso modo, toute personne capable de débourser 5 millions de dollars peut obtenir une sorte de « carte verte« . Une quasi citoyenneté économique.
Parce que ne nous y trompons pas, c’est cela le sujet : la citoyenneté économique. Payez et vous pouvez entrer et rester sur le territoire à long terme, bénéficier des droits de nos résidents ou citoyens et, éventuellement, changer d’identité.
La pratique est courante. De nombreux Etats européens proposent des services similaires. 650k€ et vous êtes maltais. Fut un temps où la République Française la proposait à… 5 millions d’euros. Pas sûr que cela ait attiré les foules.
A l’étranger, les plus demandés sont (étaient?) le Panama et… le Vanuatu.
Le Panama, un pays où le secret est une valeur fondamentale (quoi, vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi NordVPN opère depuis le Panama???).
Le Vanuatu où – comme l’a souligné Intelligence Online (IO), la semaine dernière – quelques milliers d’euros permettent de changer d’identité et d’entrer sur le territoire de l’UE sans visa.
Ok, mais si les Etats veulent mettre du beurre dans les épinards, à l’instar d’un utilisateur de Vinted ou Le Bon Coin, quel est le problème?
Admettons que laisser entrer librement des espions, selon IO, ne soit pas un problème.
Nous avons alors des personnes qui joue sur les deux tableaux. Elles exploitent les nationalités permettant un accès à l’Union Européenne.
Et contournent ainsi les dispositions de nature à protéger le patrimoine des entreprises françaises, les intérêts de la France.
Un exemple? Le Code Monétaire et Financier encadre les investissements étrangers, notamment par une personne physique de nationalité étrangère (Art. R151-1 s.). Ce contrôle des investissements n’est pas applicable lorsque l’intéressé a la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne.
Le ver est dans la pomme… et la pomme ne sait pas se l’avouer
